lundi 9 novembre 2009
Le derby régional qui a opposé hier après-midi Fovu de Baham à Sable de Batié au stade municipal de Bafoussam s’est soldé par la victoire des visiteurs. C’était sur le score étriqué d’un but à zéro. L’ouverture du score est intervenue à la 39e minute par l’entremise de Aspeting, l’un des attaquants de Sable de Batié. Tout est parti d’un mauvais renvoi de ballon par Ledoux Atsafack, milieu de terrain de Fovu de Baham. Alors qu’il suivait de près cette action, Aspeting subtilise le ballon et, d’un tir de près de 25 mètres, cloue au poteau le gardien Wandja. Les supporters des San san boys présents au stade de Bamendzi explosent de joie.
Dans les rangs de Fovu, on peut entendre quelques murmures de la part de certains supporters. Au même moment, certains pensent que le club du rocher sacré va rétablir l’égalité avant la pause. Ce qui ne sera malheureusement pas le cas dans une rencontre où Sable avait dressé une barrière imperméable devant le gardien Youthe, très spectaculaire tout au long des 90 minutes. Pourtant, dès la première minute de la partie, Fovu de Baham qui recevait son adversaire du jour avait laissé croire qu’il pouvait faire oublier la défaite de la première journée devant Panthère et le match nul négocié à Bamenda face à Yong sport Academy. Pendant la demi-heure du jeu, les coéquipiers à Bruno Meuteing ont pourtant eu la possibilité de cueillir à froid leur adversaire.
Les offensives de Yannick Tami, Nsi Amougou et Ashu resteront stériles. Le gardien Youthe, aidé par ses défenseurs, met en déroute les infiltrations de Fovu. Sur le plan technique, on a vu une équipe de Sable bien en place, avec une bonne circulation de balles ; malgré quelques insuffisances observées sur le plan physique. Ngako, Bidiasse et Aspeting du bloc offensif de l’équipe de John Mayebi ont quant à eux été fortement applaudis par le public du stade municipal de Bafoussam. En plus du jeu, ils ont pu produire du beau spectacle. La pause intervient sur cette courte avance des visiteurs.
A la 52e minute, Nsi Amougou est fauché à l’entrée des dix-huit mètres de Sable. Le tir de Ashu est repoussé par la barrière au grand désarroi des supporters de Fovu. Au niveau du banc de touche, on pouvait voir Alain Djeumfa hors de lui. À plusieurs reprises, il s’est levé de son siège pour replacer ses poulains sans que cela ne change le cours du jeu. Aux 55e et 65e minutes, Tchouanga et Kue voient leur tir passer au-dessus de la barre transversale des lucarnes gardés par Youthe.
A partir de cette période, Sable joue replié dans son camp. Il devient de plus en plus difficile pour les attaquants de Fovu de s’infiltrer dans la surface adverse. A la 81e, seul face au gardien Youthe, Nsi Amougou manque le dernier contrôle de balle qui pouvait permettre à Fovu de sauver les meubles en négociant un match nul à domicile. Au coup de sifflet final de Mekouande Evariste, l’arbitre central, le banc de touche de Fovu est envahi par des spectateurs qui en voulaient à l’entraîneur Alain Djeumfa et à certains joueurs.
Les esprits s’échauffent et l’entraîneur et ses joueurs restent sans voix. La scène a duré plusieurs minutes avant que les uns et les autres ne se séparent. Au terme de cette troisième journée qui s’est soldée par une autre défaite du club du président Dieudonné Kamdem, qui totalise seulement 1 point sur 9 possibles, ils sont nombreux, les supporters et sympathisants de cette formation qui envisagent déjà un éventuel limogeage de l’entraîneur. Pourtant ce dernier après son retour à la tête de l’encadrement technique dit travailler sur le long terme afin d’avoir une équipe compétitive. Il faudra encore attendre le dernier mot qui va venir du staff administratif qui a fait confiance à l’équipe des entraîneurs en place.
Avec 7 points, Sable de Batié partage le sommet du classement avec des équipes telles que Coton sport de Garoua et Panthère du Ndé qu’il va recevoir à Bafoussam à la 4e journée. Fovu quant à lui sera du côté de Bafang où l’attend Unisport du Haut-Nkam qui a essuyé une douche froide, 4 buts contre 2, devant Coton sport à Garoua.
Blaise Nwafo à Bafoussam
